Je suis propriétaire dans ladite écurie, j’ai lu le commentaire ci-dessous et vais prendre quelques minutes pour y répondre.
Nous sommes assurément navrés qu’une propriétaire et ses demi-pensionnaires aient cumulé les mauvaises expériences et souhaitons un prompt rétablissement à sa jument mais nous déplorons d'être indirectement salis dans ces propos.
En ce qui nous concerne, nous payons 300 euros par mois pour bénéficier d’installations récentes, d’un accès à des prés qui n’ont de la boue qu’à l’entrée, de foin à volonté, d’un vétérinaire présent plusieurs fois par semaine et d’une pension à la carte- Suppléments inclus, of course !, mais se renseigner du coût de tous nos petits caprices me semble être du bon sens.
Certes, parmi tous ces avantages, il peut arriver qu’un oubli ou une erreur se produise. Il y a-t-il un chef d’entreprise prêt à affirmer qu’aucune erreur ne s’est produite dans sa structure ? Non. Alors poursuivons.
Voyons ce problème de couverture. Je suis aux écuries depuis bientôt 10 ans et je fais partie de ces propriétaires éclairés qui demandent à ce que leur cheval garde la couverture de pré sur eux les soirs de forte pluie : une couverture imperméable sèche très vite sur un cheval ; ne sèche pas dans l’écurie lorsque l’atmosphère est humide. Pire, elle s’humidifie de l’intérieur. Si une couverture imperméable restée sur le dos du cheval au box est trempée le lendemain matin, ce n’est pas le soigneur qui pose problème mais le matériel du propriétaire…
Ensuite, parlons des rations. Nous sommes libres de ne pas opter pour l’orge comprise dans le prix et de fournir à nos frais alimentation et compléments. 40 chevaux mangent à la carte et sont complémentés. La personne a-t-elle pensé à faire le tour des soigneurs pour prévenir d’un changement ? Effectivement, un oubli peut arriver mais nous n’avons qu’un cheval à gérer et sommes parfois difficiles à suivre dans nos changements.
En outre, il me faut revenir sur nos soigneurs. L’un d’entre eux s’est formé sur le tas. Il est doux avec nos chevaux, souriant avec nous, il fait un métier laborieux, que peu voudraient faire. Nous savons tous que les soins ne sont pas sa spécialité mais il y a d’autres intervenants pour cela. Le tout est de communiquer (Nous disposons d’ardoises sur nos portes de box). Plutôt que de le blâmer, songeons à l’encourager… Ce n’est pas notre problème, me direz-vous ? Si car nous aurions beaucoup à perdre. Et nous parlons d’une pension à 300 euros par mois… Certes, dans une pension à 800 euros on vous posera vos bandes de repos et on vous les enlèvera ; mais peut-être aurez-vous à vérifier que votre cheval soit bien sorti au paddock…. C’est un autre problème que je suis bien contente de ne pas avoir à subir ici…
De plus, nous avons été déçus par des photos montrant la jument dans la boue. Pour rappel, ces photos ont été prises et publiées la semaine où la moitié de la France était inondée. Que voit-on : un cheval en plan rapproché (sans doute parce que le hors-champ n’était pas pathétique) qui a de la boue jusqu’aux pâturons. C’est le dilemme de la vie au pré ! Et de la vie à la campagne. Il y a de la boue à l’entrée des prés et ceux dont les chevaux en ont jusqu’aux genoux considéreront comme un argument de vente et avec un grand intérêt ce cliché pris au plus fort de l’hiver.
J’en arrive enfin à ce bout de fer coincé dans le pied. Cela s’appelle bien un défaut de surveillance. Nous mesurons la déception de la propriétaire. Mais ce cas est unique. Isolé.
Avec la crise économique qui se profile, j’aimerais que nous ne dégoûtions pas les chefs d’entreprise telle que celle-ci et des salariés qui s’usent pour le bien-être de nos protégés. Nous remercions donc Alex et Michael pour leur sourire quotidien, pour toutes leurs petites attentions, pour leur adaptabilité face à toutes nos demandes.
Quant à l’erreur, qui doit se gérer entre individus et au cas par cas, elle est humaine... autant que la calomnie, l’ignorance et le scandale…
La propriétaire d'un cheval de 22 ans, aux jolies rondeurs, encore au travail.